12/10/2014
France

Conseil d’orientation de l’association ARCEAU-IdF

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Association Recherche-Collectivités dans le domaine de l’eau en Île-de-France

ARCEAU-IdF
est une association fondée en 2013. Elle est issue de la volonté de
collectivités franciliennes, dont la Ville de Paris, le SIAAP, les
conseils généraux de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, la Région
Île-de-France et de chercheurs du domaine de l'eau. L’association a pour
objectif de renforcer le dialogue entre le monde de la recherche et
l’ensemble des acteurs concernés par la gestion de l’eau en
Île-de-France : praticiens des collectivités territoriales et du privé,
aménageurs, bureaux d’études, élus et usagers. Le Conseil d’orientation
de l’association a eu lieu le 25 septembre 2014 au SIAAP. Cette instance
réunit le président de l’association, les membres du bureau, des
représentants de collectivités, des chercheurs et des "observateurs"
extérieurs (membres d’association, directeurs de fédérations de
recherche, etc.) et des élus. Conformément aux statuts de l’association,
le Conseil d’orientation a été l’occasion de faire le bilan de l’année
passée et de discuter des priorités pour ARCEAU-IdF, à court et moyen
termes. Les discussions se sont attardées sur deux projets importants
pour l’association : il s’agit d’une part de l’enquête menée en interne
courant 2013 auprès des membres dans le but de recueillir leurs attentes
en termes de mise en réseau, de valorisation des recherches et de
médiation entre différents acteurs. Il a été question, d’autre part, de
la conférence internationale "Eau et mégapoles", organisée par ARCEAU et
qui se tiendra en décembre 2015 à Paris.

ARCEAU est appelée à devenir l’outil de tous, chercheurs comme
praticiens. Elle se construit depuis un an sur la participation libre
d’un grand nombre de professionnels fortement impliqués. Sa vocation répond à six objectifs :

  1. Systématiser l’effort de synthèse des connaissances déjà existantes
    L’association est appelée à capitaliser la somme des connaissances déjà
    produites par les milieux académiques, pour en tirer un maximum
    d’enseignements possibles, plutôt que de multiplier les fronts de
    recherche. Cela pourra prendre la forme de synthèses bibliographiques simples d’accès sur des sujets choisis collectivement, de stages
    co-encadrés par ARCEAU visant à produire un état des lieux sur telle ou
    telle questions, de journées d’échanges ponctuelles sur des sujets
    prédéfinis…
  2. Favoriser la rencontre des différents groupes professionnels
    sur la base d’échanges relativement "quotidiens" et pérennes – ARCEAU
    mettra en place une "bourse aux stages et à l’emploi", afin de mettre en
    relation facilement chercheurs et opérationnels, et de permettre aux
    étudiants et universitaires de travailler plus systématiquement sur le
    territoire des collectivités. Des journées spécialement dédiées à cette
    rencontre entre offres et demandes conduiront les uns et les autres à se
    rencontrer.
  3. Laisser une large place à des échanges et relations informels
    – L’informalité et la convivialité sont plébiscités par l’ensemble des
    interlocuteurs rencontrés : les groupes de travail de petite taille sont
    préférées à des séminaires plus institutionnels, la première option
    favorisant une prise de parole plus libre et la possibilité, pour les
    professionnels, d’évoquer plus ouvertement les problèmes et les échecs
    rencontrés au quotidien dans leur pratique. L’association sera aussi
    soucieuse de mettre en place des cadres souples et conviviaux : petits
    déjeuners de travail, université d’été, proposition d’une tribune libre
    sur le site Internet, etc.
  4. Créer un savoir-faire de médiateur et de traducteur
    La vulgarisation des travaux scientifiques et la transformation de
    résultats de recherche en orientations stratégiques et techniques pour
    l’action publique ne va pas de soi. ARCEAU est appelé à devenir un
    référent méthodologique dans ce domaine, l’association devra impulser et
    coordonner ces opérations de "traduction", en s’appuyant sur des
    chercheurs et des opérationnels : sélectionner les informations
    pertinentes, proposer un cahier des charges, garantir la pédagogie des
    documents, s’interroger sur les bons supports…
  5. Développer des formes de solidarité entre collectivités
    – Les attentes des grandes collectivités et celles des plus petites
    structures ne sont pas les mêmes : les premières sont déjà organisées
    pour avoir accès à la connaissance scientifiques (existence de services Études, implication dans des programmes de recherche…) quand les
    second demeurent souvent éloignés de ces cercles alors qu’ils aimeraient
    bénéficier de cette dynamique de production de connaissances. ARCEAU
    peut être un porte-parole de ces structures afin que leurs besoins
    soient aussi pris en compte, elle peut aussi jouer un rôle de mise en
    relation spécifique et de diffusion des résultats.
  6. Favoriser une symétrie dans les types de savoirs et pratiques
    – L’association ne remplit pas strictement une mission de dissémination
    scientifique : le savoir académique ne doit pas être implicitement plus
    valorisé que les savoirs pratiques ou issues de l’expérience des
    collectivités. La question doit être posée en ces termes : que peut
    apporter chaque groupe professionnel à l’autre ? Il est possible
    d’ouvrir les comités de suivi des thèses aux opérationnels, de relayer
    les études conduites en interne par les collectivités, de diffuser de la
    littérature scientifique mais aussi technique…


Quatre groupes de
travail multi-acteurs sont en voie de constitution au sein de
l'association, regroupant des chercheurs et des praticiens, issus des
domaines publics et privés, et des associatifs.

  1. Groupe 1 : Petites rivières urbaines.
    Comment penser la place, la fonction et la qualité de ces rivières dans
    la ville, ou près des centres urbains ? Comment évaluer les actions de
    restauration de ces espaces, entre indicateurs écologiques, économiques
    et sociaux ?
  2. Groupe 2 : Normes et usages :
    contradiction ou complémentarité ? Comment les collectivités
    vivent-elles la réglementation, qu’il s’agisse de la faire respecter ou
    de la critiquer ? Les questions de la baignade et de la réutilisation
    des eaux de pluie sont particulièrement investiguées.
  3. Groupe 3 : Gouvernance et participation en Île-de-France : quels retours d’expérience ? Quelles difficultés et quel succès ?
  4. Groupe 4 : Coordination des services urbains dans le cadre de la gestion des eaux pluviales :
    comment mettre en œuvre le nouveau paradigme du "contrôle à la source"
    des eaux pluviales, quand une chaîne de nouveaux acteurs (aménageurs,
    services voierie et espaces verts, particuliers…) est impliquée ?


Conférence internationale Eau et Mégapoles
ARCEAU-IdF organisera du 1er au 4 décembre
2015, dans les locaux de
l’UNESCO, une conférence internationale sur le thème "Eau et mégapoles",
en parallèle de la conférence COP 21, pour bénéficier d’une partie du
public présent et de la dynamique entrainée par cet événement.
La
taille même des mégapoles amène à poser des questions spécifiques dans
le domaine de la gestion de l’eau dont la résolution passe par une
collaboration étroite entre les scientifiques qui font progresser les
connaissances, les opérationnels (du secteur public comme du secteur
privé) qui innovent aux plans technique et sociopolitique, et les
responsables politiques locaux à même de soutenir de nouveaux modèles de gouvernance de l’eau justes et
efficients. La conférence devra permettre de mettre en
débat et d’accompagner les politiques publiques environnementales qui
voient le jour dans ces espaces XXL aux périmètres et parfois à la
densité sans précédent.
Un
comité de pilotage composé de trois collèges (un collège de
scientifiques, un collège d’acteurs opérationnels et un collège
d’acteurs de la gouvernance, représentants politiques et d’associations
issues de la société civile) est en cours de constitution. Le comité
sera chargé d’élaborer le contenu de la conférence et de sélectionner
des interventions.
Les élus présents ont accueillis ce projet avec
enthousiasme. La confrontation de différentes politiques de l’eau, au
plan international, devrait permettre à la mégapole parisienne de tirer
un certain nombre d’enseignements et de mettre en perspective les
politiques publiques aujourd’hui menées et anticipées.

ARCEAU-IdF